Protocole dinformation sur linfluenza aviaire ou IA ou H5N1.
La première question à laquelle nous pensons quand on parle de linfluenza aviaire est évidemment de savoir si cette maladie virale aviaire est ou nest pas transmissible aux humains et plus particulièrement à vous et à nous tous qui côtoyons tous les jours des oiseaux dâges, dorigines et despèces bien différentes.
Il faut rappeler que la transmission du virus de linfluenza aviaire des oiseaux aux humains sest produite en Asie (Vietnam, Cambodge, Thaïlande) en raison des conditions sanitaires déplorables des personnes travaillant dans des milieux avicoles fortement contaminés. Une septantaine de personnes (ou plus) seraient mortes dans ces régions depuis 1997. Ces conditions de travail nexistent heureusement plus ni en Belgique ni dans les pays limitrophes depuis bien longtemps. La transmission de linfluenza aviaire dhumain à humain est toujours possible ; cependant, cette transmission reste extrêmement faible dans nos conditions normales d'existence. Autrement dit, si vous élevez de la volaille (quelle que soit l'espèce)de façon industrielle, mieux vaut porter un masque et suivre toutes les instructions sanitaires qui vous ont été conseillées depuis longtemps. A l'opposé, si vous êtes un amateur de canaris, de perroquets, d'oiseaux d'ornement, et., ne vous tracassez pas outre mesure.
La grippe aviaire est principalement une maladie hautement contagieuse chez les oiseaux. La contagion de cette maladie virale peut se faire: - par contact direct (un oiseau touche un autre oiseau). - par contact indirect (ex : un oiseau sain est placé dans une volière ou dans une cage ayant hébergé un oiseau contaminé et dont la litière naurait pas été changée, éliminée). - par voie aérogène (ex : un oiseau sain se contamine en respirant de la poussière contaminée par le virus).
Depuis la mi décembre 2003, la maladie a été diagnostiquée dans de nombreux élevages de volailles en Chine, au Laos, en Russie, au Kazakhstan, en Mongolie, en Turquie, en Roumanie et probablement que dautres pays vont se trouver confrontés au même problème.
La catastrophe serait donc que le virus narrive dans notre pays parce que : 1- beaucoup doiseaux « industriels », sauvages et familiers pourraient payer un lourd tribut à la maladie naturelle. 2- la grippe aviaire (le sous-type H5N1) est une maladie contagieuse au regard de la loi Belge impliquant des mesures sanitaires désastreuses pour le devenir de tous les oiseaux sains vivant à proximité des oiseaux malades.
Par conséquent, nous devons uvrer tous ensemble pour prendre toutes les mesures préventives nécessaires afin déviter lentrée du virus de linfluenza aviaire, le H5N1, dans notre pays, dans notre commune, dans notre propriété.
La prévention a toujours été la meilleure façon décarter une maladie contagieuse, quelle quelle soit. Dans cette optique, nous allons envisager plusieurs éventualités qui pourraient se présenter dans les jours ou les mois qui viennent.
1° Quelles seraient les précautions à prendre si une épidémie dinfluenza aviaire était diagnostiquée dans un élevage avicole des environs de votre domicile.
A- Se demander si aucune volaille de lélevage contaminé na pu arriver chez vous, quelle soit vivante ou morte. B- Se demander si aucune préparation culinaire ou aucun oeuf frais de lélevage contaminé na pu arriver dans votre assiette. La viande de volaille bien cuite, les préparations à base de viande de volaille cuite, les ufs durs ou les préparations à base dufs cuits ne représentent aucun danger pour lhomme. C- Se demander si vous navez pas visité cet élevage contaminé dans les semaines ou les jours qui ont précédé sa contamination. D- Se demander si vous navez aucun contact avec une ou plusieurs des personnes travaillant dans lexploitation contaminée. E- Se demander si les pensionnaires de votre basse-cour ou de votre volière sont proches de lexploitation atteinte. F- En aucun cas, vous ne devriez visiter lexploitation atteinte. G- Une règle simple, efficace et non coûteuse en cas de suspicion: se laver les mains avec de leau chaude et un désinfectant, décrotter ses souliers et laisser tremper les semelles dans un désinfectant quelques minutes, laver les vêtements suspects. Dans le doute, nous contacter immédiatement pour envisager la situation et nous permettre de vous aider.
2° Vous aimez vous promener dans la nature et vous trouvez un oiseau sauvage blessé. A- En aucun cas, vous ne pouvez lintroduire cher vous. Sans avoir la phobie de cette maladie, nous vous demandons de prendre le maximum de précautions avec cet oiseau qui mérite cependant dêtre soigné. B- Demander à votre vétérinaire quil examine loiseau handicapé afin de pouvoir exclure linfluenza aviaire. C- Si vous décidez de le soigner chez vous, nous vous conseillons de vous laver soigneusement les mains avec de leau chaude et un désinfectant classique chaque fois que vous laborderez. D- Brûler la litière de cet oiseau ou la désinfecter avant de léliminer.
3° Vous trouvez un cadavre doiseau et vous aimeriez connaître la cause de sa mort. A- En aucun cas, vous ne pouvez introduire ce cadavre tel quel dans votre basse-cour ou dans votre habitation si vous gardez ou élevez oiseaux exotiques, indigènes ou autres. B- Le placer dans un sac plastifié bien fermé afin déviter la propagation éventuelle dun virus quelconque porté par ce cadavre. Nous téléphoner pour que nous puissions vous aider à trouver un laboratoire officiel prêt de chez vous. C- Le déposer au plus vite au laboratoire en spécifiant très exactement lendroit où vous lavez trouvé et en laissant vos coordonnées. D- Vous laver soigneusement les mains avec de leau chaude et un désinfectant classique avant de vaquer à vos autres occupations. Changer de vêtements si ceux-ci ont été en contact avec le cadavre. E- Bien laver et bien désinfecter tous les objets ayant été en contact avec le cadavre.
4° Quels sont les symptômes de linfluenza aviaire chez un oiseau ? -- Loiseau parait affaibli, sans tonus, dans un coin de la volière, sur son perchoir ou encore dans un endroit quelconque. Il y a donc une modification de son comportement habituel. -- La présence dufs à coquille molle ou sans coquille dans un nid doit attirer votre attention. -- Les appendices décoratifs se trouvant sur la tête de certaines espèces peuvent paraître congestionnés. Ex : les caroncules, les pendeloques, les crêtes peuvent être gonflées, turgescentes, cyanosées. -- Ecouter les oiseaux dans le calme pour entendre la toux, les éternuements, les snifssnifs de certains. Un oiseau stressé se retient, se contrôle : dès quil se décontracte, sa toux ou ses éternuements réapparaîssent. -- Observer les oiseaux dans le calme et la discrétion pour détecter déventuels troubles nerveux. Tremblements discrets ou importants de la tête, mauvaise position de la tête, oscillations de la tête, titubations, et. -- Diarrhée. Vérifier les excréments sous les perchoirs pour contrôler leur consistance. -- Des pattes avec des suffusions sanguines ou des hémorragies sont des signes suspects.
Noublions pas que des dizaines dautres maladies peuvent provoquer les mêmes symptômes chez les oiseaux. Il ne faut donc, en aucun cas, céder à la panique. Nous vous demandons donc simplement dêtre vigilant, une qualité fondamentale pour tout amateur doiseaux .
Il faudra particulièrement se méfier des oiseaux sauvages trouvés dans la nature (au sens très large, cest-à-dire dans votre jardin, le terrain vague jouxtant votre jardin, létang où vous lancez votre canne tous les dimanches, le parc public où vous aimez vous promener, et. ) Ces oiseaux constituent notre pire danger : particulièrement les ansériformes et plus généralement la sauvagine, donc tous les gibiers deau. Ces oiseaux sont des hôtes naturels du virus de linfluenza, ce qui signifie quils peuvent porter le virus sur eux sans afficher, sans extérioriser le moindre signe clinique.